Le covoiturage dans l'Arc jurassien
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Par iciDe l’horlogerie du val de Morteau exposée au domaine royal de Marly
Plusieurs pièces d’horlogerie des Musées de
Morteau et Villers-le-Lac viennent d’être prêtées au musée du domaine royal de Marly, dans les Yvelines. Des pièces qui témoignent du savoir-faire des artisans de l’époque.
Alors que le musée de l’horlogerie de Morteau va fermer ses portes pour une durée d’au moins trois ans, Grégory Maugain son conservateur a confié plusieurs belles pièces des Musées de Morteau et de Villers-le-Lac au musée du domaine royal de Marly (78), le temps d’une exposition « Séduction et pouvoir ou l’art de s’apprêter à la cour », dont la célèbre montre Berthoud. Royal.
Plus de quatre siècles s’écoulent entre l’apparition des premières horloges mécaniques et l’invention des montres portées. La maîtrise du temps reste, au fil de l’histoire, un enjeu de pouvoir et un objet de réalité entre le pouvoir politique et l’Église.
Les souverains, parmi les premiers à passer commande aux horlogers, vont favoriser le perfectionnement des mécanismes et l’essor de l’horlogerie. Les horloges d’édifice, les pendules ou cartels présents à Versailles ainsi que dans toutes les résidences royales sont autant d’illustrations de l’obsession du roi de régenter non seulement la vie à la Cour, mais également celle du Royaume de France.
L’âge d’or des « montres oignons »
Alors que pour l’Église il s’agit de régler la vie du clergé, des moines et des fidèles.
Les montres de poche apparues en France au début du XVIIe siècle relèvent du domaine de l’apparat.
Les premiers modèles de « garde-temps » pourtant volumineux et ironiquement appelés « montres oignons », en raison de leur forme, aiguisent la convoitise des puissants.
Ils sont l’œuvre d’artisans horlogers renommés associés à de talentueux orfèvres, créateurs de luxueux boîtiers gravés et ciselés.
L’art horloger français connaît alors un âge d’or.
Les mouvements mécaniques vont gagner en fiabilité ; les styles et l’ornementation vont évoluer.
C’est à cette époque que les horlogers créent les premiers modèles pour dames portés au col ou sur le corsage.
Les accessoires de montres, tels que les clés et les châtelaines, sont également très prisés.
Les pièces émaillées témoignent de la sophistication et du luxe atteint par ces objets à la fin du XVIIIe siècle.
Grégory Maugain
Plusieurs pièces rares des musées de Morteau et de Villers le Lac sont exposées actuellement jusqu'au 27 août au Musée du Domaine royal de Marly dont cette montre Berthoud.
Écrin royal pour la montre Berthoud au Musée du domaine royal de Marly. Photo ER