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Par iciEmotions au Meeting international de boxe de La Chaux-de-Fonds
Des émotions à haute dose au Meeting international de boxe de La Chaux-de-Fonds
Quatre ans après sa dernière édition, le Meeting international de boxe de La Chaux-de-Fonds s’est tenu à la halle Volta ce samedi soir. Treize combats de 3x3 minutes étaient au programme, dont celui du Neuchâtelois et prometteur Sandro Tenerio.
Pour le temps d’une soirée, la salle de gym de la halle Volta à La Chaux-de-Fonds s’est transformée en un véritable ring: quatre lumières blanches rivées sur les boxeurs ainsi que sur un arbitre tiré à quatre épingles; et tout autour, plongés dans la pénombre, plus de 300 spectateurs prêts à frémir à chaque coup porté.
Dans un tel cadre, les premiers boxeurs neuchâtelois ont répondu présent. Sarem Iqbal, membre de la Fight Move Academy Neuchâtel (FMA) et Yonis Mohamed Dayib du Boxing Club La Chaux-de-Fonds (BCC) sont tous deux sortis vainqueurs de leur combat (3-0). Une soirée parfaite jusque-là.
Et puis la consternation. Le combat opposant Stéphane Rollier (BC Chaux-de-Fonds) au Lausannois Brandon Noverraz a connu un dénouement inattendu. Alors qu’il poussait son adversaire dans ses derniers retranchements et se dirigeait vers la victoire, le boxeur Neuchâtelois a reçu un coup fatal en pleine mâchoire dans le troisième round. KO sur le ring, le boxeur de 23 ans a pris de longue minute à reprendre ses esprits.
«Il a levé la tête! C’est une erreur de débutant, combien de fois l’a-t-on répété!», lâchait remué Umberto Manfredonia, son entraîneur et organisateur du meeting. «Un boxeur et son entraîneur c’est un lien spécial. C’est comme un fils pour moi! J’aurais préféré monter sur le ring et prendre le coup à sa place. C’est le risque de la boxe, mais c’est dur. Je suis abasourdi.»
À peine le temps de prendre notes de ces réactions qu’un nouveau KO faisait se soulever la foule. Le Thounois Sadik Pepshi, avec 33 combats de moins au compteur que son adversaire, se retrouvait étendu dans les cordes du ring. En dix minutes, le noble art a offert ce qu’il a de plus spectaculaire et de plus consternant à la fois.
Mélange d'émotions
Umberto Manfredonia avait le moral dans les chaussettes après l’incident vécu par son protégé. Jusqu’à ce que deux jeunes garçons de 11 et 13 ans l’interpellent: «Bonjour! On aimerait commencer la boxe. C’est vous l’entraîneur?» De simples paroles qui redonnaient le sourire à l’organisateur du meeting. «On passe vraiment par toutes les émotions», confie-t-il au passage.
Du point de vue organisationnel, malgré quelques «couacs», Umberto Manfredonia se montrait satisfait: «Une boxeuse française s’est blessée et j’ai dû trouver une remplaçante le jeudi à minuit. C’était la course. Mais quel plaisir de voir cette salle pleine aujourd’hui. J’ai des retours très positifs et le spectacle est au rendez-vous. Par ailleurs, le plus dur pour un organisateur consiste à trouver des combats équilibrés, et nous y sommes parvenus.»
Pour la dernière confrontation de la soirée, Sandro Tenerio, boxeur de la FMA, n’a pas remporté son 31e combat amateur (défaite 2 à 1). Opposé au Français Kamil Boussehaba (Lons-le-Saunier), le Neuchâtelois est retombé dans ses travers: «Je me suis trop lancé en voulant chercher le coup dur. J’ai commis quelques erreurs stupides et n’ai pas mis assez de volume dans mon jeu. Je reviendrai plus fort», martèle-t-il».
Avec pour objectif à long terme les Jeux olympiques de Paris 2024, le boxeur de 20 ans a rendez-vous avec les qualifications pour les championnats de Suisse le 18 novembre. Un premier pas vers le rêve olympique: «Si je me qualifie, je disputerai les finales la semaine d’après. Être champion de Suisse me donnerait des arguments certains pour intégrer l’équipe de Suisse et prendre part aux JO», explique-t-il. Affaire à suivre.