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Haut Doubs. Dans une région propice au VTT, comment prévenir des risques ?
26 août 2023

Haut Doubs. Dans une région propice au VTT, comment prévenir des risques ?

Sport

Territoire propice aux sports de montagne, le Haut-Doubs est notamment très prisé en été par les vététistes. Une fréquentation qui peut par conséquent impliquer des accidents. Comment les communes et les stations préviennent-elles ces évènements ?

« Le SDIS (service départemental d’incendie et de secours, N.D.L.R.) du Doubs compte une quinzaine d’interventions sur des accidents VTT essentiellement sur le Haut-Doubs », affirme le lieutenant Clément Rivoire, chef du centre de secours de  Morteau. Des accidents qui ne semblent pas nombreux compte tenu de la fréquentation de VTT dans la région, alors que la station de Métabief compte déjà plus de 120 000 passages en VTT descente cet été. Mais le risque zéro n’existe pas et les accidents, lorsqu’ils ont lieu, peuvent être graves et coûter la vie aux vététistes, comme le rappelle la chute fatale d’un homme de 64 ans à La Cluse-et-Mijoux, il y a quelques semaines.

Prises de risques des vététistes

Des évènements tragiques, qui peuvent être liés au manque de connaissances de certaines pistes ou le manque de recherche, selon Yves Louvrier, maire de La Cluse et Mijoux : « Nous avons des affichages et des flèches pour indiquer les pistes de VTT », détaille le maire lorsqu’il évoque les pistes passant par sa commune. Malgré tout, certains sportifs, plus expérimentés, n’hésitent pas à sortir de ces sentiers, au risque de se mettre en danger. « Nous essayons de gérer la situation, mais nous n’avons pas encore de solutions fermes et définitives », confie l’élu.

Sécurité sur les pistes

Au-delà des sentiers VTT, le bike parc de Métabief note également quelques accidents, qui peuvent malgré tout être évités grâce aux moyens mis en place dès sa mise en service. « Tout ce qui est sécurisation sur les pistes, matelas, signalétique, a été mis en place dès l’ouverture du bike parc  », indique Mélanie Paquette, chargée de communication pour la station. À cela s’ajoute également la pédagogie concernant les équipements comme les casques, essentiels à la sécurité des vététistes : « Ce n’est pas obligatoire, nous ne pouvons pas obliger à en porter », affirme Mélanie Paquette. « Mais nous faisons des recommandations sur les casques et les gants. » De la sensibilisation mise en place à l’aide de différentes affiches selon les niveaux : « Lorsque c’est du loisir, nous recommandons le casque et les gants, quant aux pratiques plus sportives, c’est casque intégral, genouillères . »

« Les gens qui pratiquent sont rigoureux »

Des initiatives qui semblent avoir porté leurs fruits sur le bike parc de Métabief, où les vététistes ont aujourd’hui le réflexe des protections et restent vigilants lors de leurs séances. « Les gens qui pratiquent sont assez rigoureux », confirme la chargée de communication. Une vigilance aussi du côté de la bike patrol, présente sur les pistes pour l’entretien et les secours : « Nous discutons avec les bikers », atteste Renaud Bouhelier de la bike patrol. « S’il y a quoique ce soit qui ne paraît pas normal, nous intervenons rapidement. »

Comme toutes les pratiques sportives, le VTT peut comporter des risques. « Si nous devions faire passer un conseil, ce serait d’être vigilant sur l’équipement », insiste Clément Rivoire. « Le casque n’est pas négociable. » Le chef du centre de secours de Morteau conseille également d’étudier les itinéraires, les reliefs et penser à prévenir les proches lorsque des sorties sont prévues.

par  Marion Billard