Le covoiturage dans l'Arc jurassien

C'est une série policière, avec l'acteur Jean-Paul Rouve, qui devrait sortir en fin d'année sur Arte. L'équipe de « Polar Park » tourne dans le Doubs jusqu'au 24 mars. Ils ont déjà posé leurs caméras à Morteau, Consolation, Pontarlier, Mouthe, Chaux-Neuve. Ils tournent même dans la maison d'un particulier, Ginette. Elle raconte son expérience.

Ils étaient venus dans la région, il y a une dizaine d'années, pour tourner le film Poupoupidou . Ils sont tous revenus pour un deuxième film. Le froid et la neige ne leur font pas peur : « Les paysages sont tellement beaux. Mais la première fois, il y avait plus de neige, il faisait beaucoup plus froid ».

Ils bouleversent la maison de Ginette

La cinquantaine de personnes mobilisées pour Poupoupidou n'a pas hésité à revenir dans le Haut-Doubs. Leurs souvenirs sont excellents. Réalisateurs, metteurs en scène, régisseurs, comédiens, techniciens, cameramen, ingénieurs du son, maquilleuses et bien d'autres professionnels sont arrivés de Paris dans le Haut-Doubs le 3 janvier avec leurs camions chargés de matériel. Ils tourneront dans la région jusqu'au 24 mars. Ils ont déjà filmé à  Morteau , Consolation, Pontarlier, Mouthe, Chaux-Neuve, au Parc Polaire et bientôt aux Hôpitaux-Vieux et… leur intérêt pour la région ne faiblit pas. L'annonce du casting de la série « Polar Park » avait suscité l'indignation

Ils logent dans des gîtes, des hôtels, chez des particuliers. Leurs gros camions et véhicules techniques ne passent pas inaperçus. Leur matériel et atelier en plein air non plus. À la Ferrière-sous-Jougne, les Parisiens ont investi le hameau et bouleversé la maison de Ginette.

« Un contrat d'occupation »

« Sur Google, le réalisateur Gérald Hustache-Mathieu avait repéré ma maison, son environnement et mon arbre boule. À la fin de l'été, une femme qui faisait du repérage m'a rendu visite et fait des photos. Le metteur en scène est venu avec la décoratrice et un technicien pour évaluer les prises de vue. Ils ont retenu certains objets qui leur semblaient intéressants (miroir, évier…). Le régisseur a établi un contrat d'occupation », explique Ginelle.

« C'est passionnant de les voir »

Ginette relate avec humour son étonnement devant le chamboulement de son intérieur. Ses meubles et objets sont partis à Pontarlier. Les tapisseries ont été recouvertes voire changées, des portes démontées, des fenêtres occultées… « Il y a tellement de bazar que je ne peux même plus atteindre les poubelles. J'ai émigré dans un gîte à Jougne car si je viens régulièrement observer leur travail je ne suis plus chez moi ». Ginette a le sourire. « C'est passionnant de les voir. Ils peuvent travailler jusqu'à minuit et recommencer tôt le lendemain. Tous les détails sont importants. Je ne regarderai plus jamais un film de la même façon ».

La Dolly, engin de support sur roue pour les caméras, permet les travellings et autres déplacements cinématographiques. Son volume rend son déplacement délicat dans une maison construite en 1967. Photo ER