Le covoiturage dans l'Arc jurassien

C’est un projet qui s’inscrit dans le plan Avenir Montagnes à l’échelle du massif du Jura, porté par les Grandes Traversées du Jura (GTJ) et l’Espace Nordique Jurassien . Le premier prototype d’ une aire de bivouac a été inauguré ce mercredi au lieu-dit « Les Seignes » sur la commune des Gras. Le projet qui s’intitule « La Halte » a vocation à héberger les gens de passage en quête d’un logement pour la nuit. « Ce sont des équipements quatre saisons qui sont réfléchies pour pouvoir accueillir les nouvelles clientèles touristiques, notamment sur les activités nordiques et d’itinérance en mobilité douce », souligne Alain Langelez, chef de projet Avenir Montagnes . « Ce projet est né, car sur certains endroits, il y a un manque d’hébergements et nous avons aussi besoin d’apporter une nouvelle vision de l’offre nordique pour la moderniser », ajoute-t-il.

Deux étudiants à la tête du projet

C’est suite à un partenariat entre le commissariat de massif du Jura et l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon (ENSAL) que cet espace est finalement sorti de terre en l’espace de deux mois. Sous la direction scientifique de Jean-François Perretant, les étudiants Aline Jarrot et Nils Roy ont planché durant deux ans avant que leur projet de recherche ne voie réellement le jour. « Étant originaire d’Amancey, j’ai choisi de travailler là-dessus, car lorsque j’étais à l’école, j’ai vu au milieu de tous ces projets d’urbanisme pour revitaliser Lyon, le Jura. Et je me suis dit que tous les architectes avaient fait leur cabane, alors pourquoi pas moi », confie Aline Jarrot. « Tout part du chapeau de gendarme et l’idée est de reproduire les stratifications du massif, car il fallait que l’on soit identitaire des montagnes du territoire ».

Un coût de 37 000 euros pour le prototype

C’est ainsi qu’est née cette petite maison, construite à l’aide de sapin du Jura pour l’extérieur et d’épicéa pour l’intérieur. Qui peut accueillir entre quatre et six personnes, d’autres équipements venant compléter l’aire de bivouac. Tout a été mis en œuvre pour que l’accueil du public soit le plus confortable, avec d’un côté de l’hébergement des toilettes, et de l’autre une aire de pique-nique ainsi qu’une plateforme pour y poser la tente afin d’être au sec. Au total, le prototype a coûté 37 000 euros, hors taxes, mais l’objectif est de réduire les coûts afin que d’autres projets puissent se développer. « Aujourd’hui, nous sommes bien conscients que sur ces équipements d’accès gratuit, on imagine bien qu’il faut réduire les dépenses », souligne Alain Langelez. « C’est pour cela que lorsque nous aurons plusieurs territoires intéressés. Nous allons aller voir les professionnels du bois pour créer des séries et faire baisser les prix ».

par  Léa Loriol