Le covoiturage dans l'Arc jurassien

C’est un secret pour personne, de nombreux Suisses passent la frontière chaque jour pour faire leurs courses dans le Haut-Doubs. Mais dans le contexte d’inflation actuel avec des hausses de prix bien plus importantes en France, cela vaut-il encore le coup pour nos voisins helvètes ? Les avis divergent.

Que ce soit du côté de Pontarlier ou de  Morteau, les voitures immatriculées en Suisse sont toujours nombreuses sur les parkings des supermarchés. Bon nombre de nos voisins helvètes ont, en effet, pour habitude de passer la frontière pour venir faire leurs courses. Et alors que l’inflation est trois fois plus importante en Europe qu’en Suisse, avec 8,6 % d’augmentation contre 2,8, certains n’ont visiblement pas changé leurs habitudes. C’est le cas de Pascale de Fleurier (canton de Neuchâtel) qui continue à faire ses achats sur notre territoire. « Je viens une à deux fois par mois, notamment pour acheter de la viande et des produits laitiers qui restent bien moins chers ici, ainsi que des articles de pharmacie dont le coût est souvent divisé par deux », confie cette dernière. À l’inverse, certains produits s’avèrent moins coûteux de l’autre côté de la frontière, comme par exemple les couches ou encore les pommes de terre.

Sabrina a choisi la Suisse pour le système de fidélité

À l’heure où la hausse des prix ne cesse de faire parler, certains préfèrent donc continuer à faire leurs courses en Suisse. C’est le cas de Sabrina Zucconi, une Française habitante du Locle, qui a ses habitudes au magasin Migros Métropole de La Chaux-de-Fonds. « Quand on s’est installé ici, on retournait en France pour faire nos courses. Aujourd’hui, cela fait dix ans que l’on y vit et le système de fidélité est quand même plus valable. Donc, on s’y retrouve », confie cette dernière. Alors qu’elle possédait jusqu’alors une crêperie avec son compagnon, cette maman de trois enfants a souvent fréquenté les grandes surfaces pour acheter des quantités importantes et connaît ainsi parfaitement les bons plans. « Tous les deux mois, il y a à peu près les mêmes promotions qui reviennent ce qui est très intéressant, d’autant plus que les bons d’achat donnés à la caisse sont bien plus élevés qu’en France. » La mère de famille reconnaît tout de même revenir dans le Haut-Doubs pour acheter quelques produits, non pas pour une question de prix, mais pour une question de goût

par  Léa Loriol